Nous avons construit ce monde depuis la naissance de la terre : ces véhicules qui circulent, nous avons construit leurs firmes de fabrication ; ces réserves de pétrole, nous avons construit leurs réservoirs ; ce blé qui est stocké,  nous avons construit son silo ; ces avions qui volent,  nous avons construit leurs quais.  Nous avons construit les écoles, les hôpitaux, les plates-formes offshore, les ports, les voiries, les mosquées, les églises, les barrages, les ponts, les chaussées…C’est nous qui avons tout fait… Mais c’est nous qui souffrons de négligences, de salaires bas, du manque d’encadrement, d’un manque d’intégration. Nous souffrons de ne pas avoir notre véritable place dans notre pays, alors c’est à nous de nous imposer.

Aussi, notre pays souffre de notre égoïsme à ne pas vouloir en faire plus…. La Tunisie a toujours besoin de nos compétences et de notre savoir-faire…

 Nos bureaux et nos ingénieurs souffrent toujours du manque de compétences dans quelques domaines spéciaux du génie civil, manque d’organisation entre eux, manque d’un réseau fusionné et d’une vision claire pour notre spécialité. Il nous manque aussi une stratégie à tous les niveaux dans notre domaine…

La Tunisie a besoin de notre union et de nos discussions constructives : chacun par ses compétences et sa vision participera à l’amélioration du Génie Civil en Tunisie et dans le monde. Les ingénieurs sont le cerveau du pays et c’est notre responsabilité, nous tous…tous les ingénieurs du génie civil doivent participer pour améliorer la situation dont nous sommes tous responsables.
Nous ne devons pas dire « moi je n’ai rien à ajouter » car chacun de nous a sa valeur dans cette société. Il nous faut garder confiance en soi ; en l’amour pour notre Tunisie ; en notre spécialité d’ingénieur en génie civil et en la croyance en ALLAH pour y arriver.

HAMMAMI Rania (Présidente Fondatrice de l’Association des Ingénieurs en Génie Civil)  – Avril 2013